- formes
Une phrase subordonnée peut devenir le complément d'un grand nombre de verbes, essentiellement des verbes qui expriment l'opinion, l'ordre, le souhait, la parole ou la connaissance.
Ces subordonnées comportent soit un verbe conjugué :
Hector a proposé que je reste pour le dîner.
Hector m'a demandé en quel animal je me déguiserai pour sa soirée à thème.
Choisis qui tu veux.
Soit un verbe à l'infinitif :
Hector m'a proposé de rester pour le dîner.
- complétive à verbe conjugué
a.
Certaines subordonnées pourront occuper la place dévolue à un groupe nominal ou un groupe prépositionnel. La différence n'apparaîtra pas forcément dans le cas d'une complétive dont le verbe est conjugué :
Nous avons constaté un net progrès. (GN CV)
Nous avons constaté que vous n'avez toujours pas répondu à notre sondage.
mais
Je me souviens de mon premier jour d'école. (Gprep CV)
Je me souviens qu'autrefois les téléphones étaient munis d'un cadran circulaire.
Il n'est en revanche pas toujours possible d'introduire une subordonnée à verbe conjugué par l'intermédiaire du seul subordonnant que. C'est le cas notamment quand un verbe se construit avec la préposition à. La locution à ce que sera alors utilisée.
Je tiens à ce que tu me dise la vérité.
Je m'attends à ce qu'ils réagissent assez mal à l'annonce de mon départ.
Il est à noter que la forme de ce que est fréquemment utilisée. La complétive a, lorsque cette locution est employée, une valeur causale plus marquée.
Il s'étonne de ce que j'aie choisi un déguisement de poulpe pour sa soirée à thème.
Je profite de ce que tout le monde soit là pour vous adresser mes remerciements.
b.
La subordonnée complétive peut également être introduite par des termes interrogatifs ou exclamatifs, qui ont la particularité d'occuper la place d'un complément dans la subordonnée et de n'être donc pas de simples termes de liaison sans fonction syntaxique.
je me demande quand reviendront les beaux jours.
je me demande quel triste individu joue du klaxon sous ma fenêtre.
je ne sais pas pourquoi je te donne encore des conseils.
- infinitive
a.
L'enchâssement d'une phrase subordonnée infinitive se fait fréquemment par l'intermédiaire du subordonnant de que le verbe se construise ou non avec une préposition.
J'ai décidé de rester.
Il craint de ne pas pouvoir venir.
Dans certains cas le de subordonnant s'efface. La subordonnée infinitive sera rattachée directement à la principale sans termes de liaison spécifique.
Nous espérons vous compter parmi nous lors de cette soirée.
Dans les cas précédents, le sujet de la proposition infinitive n'est pas exprimé parce qu'il est le même que celui de la principale. Il arrive cependant que le verbe de la proposition subordonnée ait un sujet propre.
On entendait les mouches voler.
Remarque : Le de précédant l'infinitif devra être considéré tantôt comme appartenant à la forme verbale et tantôt comme appartenant à la subordonnée.
Je doute de son intégrité (transitif indirect) → Je doute de gagner la partie. (le de appartient à la forme verbale
Je lui conseille une pause (transitif direct) → Je lui conseille de se reposer. (le de est un subordonnant)
b.
Les termes interrogatifs ou exclamatifs pourront également introduire des subordonnées infinitives.
Je ne sais pas avec quelle garniture accorder mon canard à l'orange.
On se demande parfois à quoi bon se lever le matin.