Sommaire

Types de phrases

On distingue quatre types de phrases qui correspondent à différentes organisations syntaxiques de la phrase :

  • le type déclaratif
  • le type interrogatif
  • le type impératif
  • le type exclamatif

Il est important de noter que les types de phrases ne décrivent que des aspects structurels. En termes de communication, chaque type permet l'expression de visées différentes.
Il est ainsi possible :

- de donner un ordre sans employer de verbe à l'impératif :

Vous avez dix secondes pour me donner le nom du responsable de cette gabegie ! (type déclaratif)
Pouvez-vous baisser le volume de votre musique ? (type interrogatif)

- de demander une information sans construction de type interrogatif :

Le facteur est déjà passé ? (type déclaratif)
Dites-moi l'heure. (type impératif)

- d'exprimer une émotion sans passer par une expression de type exclamatif :

Je suis extrêmement fatigué ! (type déclaratif)
Qu'ai-je fait au bon Dieu pour mériter ça ? (type interrogatif)

 

  • Le type déclaratif

La phrase de type déclaratif se caractérise par la présence d'un groupe nominal suivi d'un groupe verbal. Son verbe principal est à une forme conjuguée, il n'est ni à l'impératif ni au subjonctif.

On utilise généralement les phrases de type déclaratif pour transmettre des informations, énoncer des faits.

Le pangolin est un sympathique mammifère recouvert d'écailles et vivant dans les régions tropicales.

 

  • Le type interrogatif

On utilise généralement la phrase de type interrogatif pour poser une question, demander une information.

Les différentes structures interrogatives peuvent être réparties en deux groupes :

  • Certaines questions attendent oui ou non comme réponse (ou une réponse analogue comme bien sûr, certes, peut-être) On les appelle questions totales.
  • Certaines questions attendent d'autres réponse que oui ou non. On les appelle questions partielles.

 

Pour formuler une question totale on peut utiliser :

- soit la formule est-ce que placée en début de phrase.

Est-ce que j'aurais enfin l'occasion de t'entendre jouer du tuba ?

- soit l'inversion sujet-verbe avec ou non la reprise du sujet par un pronom.

Viendras-tu écouter mon récital orgue et tuba ? (inversion sujet-verbe)
Le tuba est-il sérieusement ton instrument préféré ? (inversion + reprise du sujet)

 

Pour formuler une question partielle, on utilise :

- un mot interrogatif, seul ou dans un groupe (quand, où, comment, qui, quel...; etc.) 

- l'inversion sujet-verbe (avec éventuellement reprise du sujet par un pronom) ou est-ce que :

Qui t'a appris à tricoter d'aussi jolies chaussettes ?
Comment est-ce que tu es arrivé jusque là ?
Quel outil as-tu utilisé pour tordre ce morceau de métal ?

 

  • Le type impératif

La phrase de type impératif contient un verbe à l'impératif. Elle n'a donc pas de sujet clairement exprimé.

Elle a pour fonction d'inciter le destinataire du message à agir avec plus ou moins de fermeté (fonction conative du schéma de la communication)

Cesse de faire craquer continuellement tes articulations !

Une autre structure doit être cependant rattachée au type impératif dans la mesure où elle incite la plupart du temps à agir.

Que ceux qui ont terminé m'apportent leur travail.

 

  • Le type exclamatif

La phrase de type impératif est introduite par un terme qui marque l'intensité ou la quantité. Elle se termine toujours par un point d'exclamation

Elle sert à exprimer une vive réaction, une émotion (fonction émotive du schéma de la communication )

Comme tu as grandi !
Qu'il fait chaud aujourd'hui !
Quel régal, ce récital orgue et tuba !

 

Formes de phrases

On distingue six formes de phrases qui correspondent à trois champs d'oppositions possibles :

la phrase positive : Cidrolin a repeint la clôture souillée de graffitis.
la phrase négative : Cidrolin n'a pas repeint sa clôture souillée de graffitis.
La phrase neutreCidrolin a repeint la clôture souillée de graffitis.
La phrase emphatique : La clôture souillée de graffitis, Cidrolin l'a repeinte.
La phrase activeCidrolin repeint la clôture souillée de graffitis.
La phrase passive : La clôture souillée de graffitis est repeinte par Cidrolin.

 

  • La forme négative

La phrase négative s'obtient en ajoutant une négation à la phrase de forme positive.

La négation la plus courante est ne... pas. Il en existe toutefois beaucoup d'autres : ne...rien, ne... jamais, ne... plus, ne... personne, etc.

Certaines expressions sont transformées dans la forme négative :

Quelqu'un a vu Pierrot → Personne n'a vu Pierrot.
Quelque chose tourmente Zazie. → Rien ne tourmente Zazie.
encore → ne plus

Parfois deux négations différentes sont possibles pour un même énoncé de forme positive :

Cet élève a toujours manifesté de l'intérêt pour les maths peut donner :
             1) Cet élève n'a pas toujours manifesté de l'intérêt pour les maths.
             2) Cet élève n'a jamais manifesté de l'intérêt pour les maths.

Certaines expressions n'existent qu'à la forme négative :

Il n'y est pas allé avec le dos de la cuillère.
Je n'irai pas par quatre chemins.

 

  • La forme emphatique

La forme emphatique rompt l'ordre habituel des mots dans la phrase de manière à mettre en évidence certains termes.

Deux procédés peuvent être relevés.

- le détachement à gauche ou à droite permet d'extraire un mot ou un groupe de mots de la phrase neutre de manière à les mettre en valeur. Un complément habituellement placé après le sujet peut ainsi occuper la première position d'une phrase.  

Cette victoire, il l'a désirée pendant des années.
Il en a connu des épreuves dans sa vie.

- la mise en évidence par la forme c'est... qui ou c'est...que permet d'insister sur un mot ou un groupe de mots.

C'est à cause de lui que sommes arrivés en retard
C'est le journaliste qui a révélé toute l'affaire.

 

  • La forme passive

Le groupe nominal complément du verbe (GNcv) de la phrase active devient le groupe nominal sujet (GNs) de la phrase passive.

Le GNs de la phrase active devient le complément d'agent (CAg) de la phrase passive.

Le complément d'agent est introduit par la préposition par ou plus rarement par la préposition de.

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